"J'ai mal à la main, au poignet, aux doigts... quand j'écris." C'est ce dont se plaignent régulièrement les enfants, les adolescents et les adultes que j'accueille dans mon cabinet. Certains pensent que c'est normal parce qu'écrire demande forcément des efforts. D'autres ne se rendent même plus compte qu'ils se secouent régulièrement la main pour soulager leurs tensions, qu'ils repositionnent sans cesse leurs doigts sur le crayon parce qu'ils ne se sentent pas à l'aise dans la préhension de l'outil.
D'aucuns me disent aussi qu'ils ressentent des douleurs... mais seulement quand ils écrivent longtemps. Et quand je leur demande de recopier un texte pendant cinq minutes, ils se plaignent déjà d'avoir mal.
Beaucoup d'idées reçues sont véhiculées autour de l'écriture. Mais non, écrire n'est pas forcément douloureux. On peut même ressentir du plaisir à écrire. le geste graphique doit, pour le moins, être confortable pour permettre une écriture satisfaisante.
Parce qu'un geste graphique coûteux sera contre-productif : il va freiner la progression graphique, affecter la lisibilité et interdire toute capacité d'accélération. Quel plaisir celui ou celle qui écrit peut prendre si le geste graphique génère des douleurs ? Ce qui risque plutôt de se passer, c'est que le scripteur/la scriptrice va se détourner de l'écriture. Certain(e)s se fâcheront même avec elle, voire refuseront d'écrire ou développeront un sentiment de honte.
Au contraire, un geste graphique confortable facilitera la fluidité de l'écriture. Grâce à cette fluidité, la lisibilité, la vitesse d'exécution et la capacité d'accélération s'en trouveront augmentées. Alors, n'attendez pas d'avoir mal à la main, au poignet, aux doigts... quand vous écrivez pour venir consulter ! U geste graphique fonctionnel est fondamental dans la bonne mise en place de l'écriture dans toutes ses dimensions. Et ce, du CP aux études supérieures (voir les photos), et même au-delà.
MA DEVISE : "Les douleurs en moins, le plaisir en plus".